Antoine RICHART

Son Histoire

La famille d’Antoine RICHART est originaire de ROPPENTZWILLER, elle y est propriétaire d’une ferme appelée initialement Ferme RICHART et propose des produits de la ferme depuis 4 générations (oeufs, vaches laitières, céréales…). Historiquement la ferme comporte un élevage de vache laitière, des prairies et des cultures céréalières. En 2009, Patrice (un frère) rejoint la ferme et s’occupe essentiellement des cultures. Cette année marque le début de la conversion vers l’AB avec la conversion du parcours des futures volailles. 2011, Antoine s’installe ; création du 1er poulailler et d’un centre de conditionnement. 2016 Toute l’activité de la ferme est en bio. 2017 Michèle rejoint la ferme (s’occupe du conditionnement des oeufs et du magasin), c’est l’année de création de la société Richart qui s’occupe uniquement de conditionner et distribuer les oeufs. 2018 Richart s’associe avec Denise SCHMIDLIN (Ferme Schmidlin) Ce qui donne naissance à La ferme Richart Schmidlin.

Antoine a suivi une formation au lycée agricole de Rouffach puis un BTS Agricole. Il a ensuite travaillé dans le service de remplacement en agriculture. Depuis l’adolescence, son parcours était tracé, il était fermement décidé à travailler à la ferme. C’est une expérience professionnelle appréciée dans un poulailler qui l’a conforté dans une volonté de devenir cocassier. Ses oeufs sont distribués entre Belfort et Strasbourg. Antoine assure seul (je m’occupe du soin des poules mais mon entourage m’aide aussi) le soin des poules et de leur environnement, le conditionnement et la distribution sont soutenus par la famille et des employés. 

 

Les poules

Les poules sont de race brune, au nombre de 3000 et achetées par la ferme SAS par la ferme Richart Schmidlin en lot annuel lorsqu’elles sont encore au stade de poussin. Nous achetons les poules prêtes à pondre en choisissant la race, cependant l’élevage des poussins jusqu’à la poule prête à pondre est assuré par le vendeur Les bâtiments n’étant pas chauffés, les poussins sont confiés à un groupement d’élevage jusqu’à ce qu’ils deviennent des poulettes prêtes à pondre (environ 17 semaines d’âge). Dans les 3 premiers jours de leur vie, les poules sont ébectées/épointées par le fournisseur en raison de normes issues des élevages traditionnels. L’épointage du bec est fait au poussin, effectivement aujourd’hui cette pratique est tolérée par le cahier des charges bio. Cependant nous sommes à la recherche d’un fournisseur pouvant nous élever des poulettes non épointées. Antoine souhaite qu’il en soit autrement car il estime que les poules ont suffisamment d’espace pour ne pas s’attaquer (1.20 hectare soit 4 m2 par poule en extérieur). Dans ce souci, il a testé une race plus calme dont les becs sont préservés, (nous avons un lot d’une autre race pour laquelle je pense que l’épointage est inutile car elles sont très calmes) néanmoins, elles sont si calmes et peu mobiles qu’elles pondent trop souvent à même le sol. Les oeufs sont finalement trop souillés et donc invendables. Pour aider les poules à vivre pacifiquement en s’étalant sur l’ensemble du parcours, le cocassier implante de la végétation. Le remplacement annuel des lots de poules est dû à la fragilisation des coquilles d’oeufs principalement constituées de calcaire. Les poules partantes sont envoyées à l’abattoir** ou dans des familles d’accueil (partenariat avec une association). A terme, Antoine souhaite évoluer en s’inspirant de l’entreprise « PouleHouse » dont le slogan est « L’OEUF QUI NE TUE PAS LES POULES » (Antoine souhaite évoluer en gardant ses poules plus longtemps). Les poules sont nourries à base d’aliments complets dont la production sera probablement réalisée par la ferme RICHART-SCHMIDLIN à moyen terme. Elle se nourrissent aussi de ce qu’elles trouvent dans les sols, (riches en printemps/automne) et peuvent être à l’extérieur à souhait.

 

Les oeufs

Durant son année de production, la poule offre environ 250 oeufs (1 environ tous les 1,5 jours). Les pondoirs sont composés d’un système qui permet à l’oeuf de rouler dès sa ponte pour rejoindre un tapis roulant. Ainsi, l’oeuf ne peut être souillé par la poule ; il est essentiel de préserver la fine pellicule qui recouvre l’ensemble de la surface de la coquille, l’oeuf ne pouvant être lavé. C’est d’ailleurs pour cela qu’il ne faut pas conserver ses oeufs au frais ; le réfrigérateur provoque une condensation qui réduit la perméabilité de la membrane protégeant l’oeuf notamment de l’oxydation. Un oeuf dont la surface est souillée à plus de 1/8ème ne peut être vendu. Chaque oeuf est miré (les oeufs sont contrôlés à 2 reprises cependant il n’y a qu’un seul mirage) à 2 reprises : au pré-tri à l’entrée (1 er contrôle) de l’espace conditionnement et sur la mireuse (mirage) à l’aide d’une lumière afin de déceler les fêlures. Ce sont souvent les yeux experts de ses parents qui assurent cette tâche. Après application (l’impression) automatique du code d’élevage, les oeufs sont emballés dans des boîtes (boites ou plateaux) en carton recyclé, par tailles et la pointe vers le bas (chambre à air de l’oeuf en haut). Ce processus est automatisé (à la sortie de la calibreuse-emballeuse, les boites et les plateaux sont vérifiés puis étiquetés afin de garantir la traçabilité des oeufs) mais la fermeture des boîtes est réalisée par un humain, ce qui permet tout de même un dernier petit contrôle. (Les oeufs sont ensuite livrés par nos soins jusqu’à l’Amap et nos autres clients).

 

*Antoine ne peut être présent lors des distributions, ce qui est exceptionnel et explique notamment le tarif avantageux. L’intérêt est aussi écologique car les oeufs pour l’AMAP sont livrés les lundis en même temps pour un autre client de Guebwiller. ainsi l'emprunte carbone est réduite.

**Certaines AMAP profitent déjà de ses poules bio de réforme (~900g de viande).